Cancer de la prostate

Cancer de la prostate

Après avoir vérifié votre risque cardiovasculaire (dépistage de l’hypertension artérielle, du diabète et de l’excès de cholestérol), il est maintenant temps de passer à la quatrième étape du check-up santé après 50 ans : le dépistage du cancer de la prostate.

Le cancer de la prostate est l’un des plus fréquents chez l’homme de plus de 50 ans. Les chances de guérison seront d’autant plus élevées s’il est dépisté de façon précoce, d’où l’intérêt du dépistage ! Celui-ci doit faire l’objet d’un dialogue entre vous et votre médecin.

Cancer de la prostate : fréquent mais souvent d’évolution lente

Le cancer de la prostate est le premier des cancers masculins, avec 71.000 nouveaux cas par an en France. C’est autour de 70 ans que le nombre de cas de cancer de la prostate est le plus élevé. Souvent d’évolution lente, ce cancer peut rester silencieux pendant des années. Il est possible de le diagnostiquer à un stade précoce mais il n’est pas possible de différencier un cancer rapidement évolutif d’un cancer pas ou peu évolutif. Or, les traitements exposent à des risques superflus s’il ne s’agit pas d’un cancer agressif. C’est pourquoi, s’il est détecté, il fait l’objet d’une surveillance rapprochée.

Dépistage : pour qui ?

La Haute Autorité de Santé (HAS) ne recommande pas un dépistage généralisé chez tous les hommes de 50 à 75 ans mais il est important d’en parler avec votre médecin : 


  • si vous avez certains facteurs de risque :
    • antécédents familiaux de cancer de la prostate,
    • origine africaine ou antillaise
  • si vous avez des signes évocateurs : besoin d’uriner fréquemment, difficultés à uriner et ou à obtenir une érection…

Cependant, pas d’inquiétude ! Ces symptômes peuvent être dus à une autre pathologie prostatique, comme l’hypertrophie bénigne de la prostate ou la prostatite.

Dépistage : comment ça se passe ?

Le dépistage du cancer de la prostate repose sur l’examen clinique de la prostate par un toucher rectal et sur une prise de sang pour doser l’antigène prostatique spécifique (PSA), une protéine produite par la prostate. Si les résultats de ces deux examens évoquent un cancer de la prostate, des biopsies (prélèvements) prostatiques sont réalisées.

Et si un cancer est détecté ?

Face à un diagnostic de cancer de la prostate, il est possible qu’aucun traitement ne soit engagé si la tumeur est localisée, peu agressive et diagnostiquée à un stade précoce. On réalise alors une « surveillance active » qui consiste à observer la tumeur et à ne la traiter que si elle présente des signes d’évolution.

Vous voilà maintenant informé sur le dépistage du cancer de la prostate. À vous d’en parler avec votre médecin. Vous pourrez en profiter pour discuter avec lui du cancer colorectal, dont le dépistage systématique est recommandé entre 50 et 74 ans et qui fera l’objet de l’étape 5 de votre check-up santé.

À RETENIR

  • Le cancer de la prostate est le plus fréquent des cancers masculins. Dépisté tôt, il se traite mieux.
  • À partir de 50 ans, il est important de parler du dépistage du cancer de la prostate avec votre médecin, surtout si vous avez des facteurs de risque ou des signes évocateurs.
  • Le dépistage du cancer de la prostate est simple et non douloureux.
Rédigé avec la collaboration du Dr Pierre Troisfontaines, cardiologue.

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