Surveiller sa tension, surtout après 50 ans, c’est essentiel ! L’hypertension artérielle est en effet un facteur de risque cardiovasculaire important mais elle peut être stabilisée grâce à une prise en charge adaptée.

Pour rester autonome et en forme, il est important de surveiller de près sa santé. C’est pourquoi nous vous proposons un check-up en 6 étapes. Votre premier défi santé sera de surveiller votre tension artérielle car l’hypertension est un important facteur de risque cardiovasculaire. Or, il s’agit d’une maladie silencieuse, qui s’installe sans s’annoncer…

Hypertension artérielle : plus de risques après 50 ans

Le risque d’hypertension artérielle augmente significativement à partir de 50 ans chez l’homme et à partir de 60 ans chez la femme.
Elle se caractérise par une pression anormalement forte du sang sur la paroi des artères. En abîmant la paroi des vaisseaux, l’hypertension augmente le risque cardiovasculaire. À la clé, plus de risques d’AVC (Accident Vasculaire Cérébral), d’infarctus…
Il est donc primordial de surveiller régulièrement votre tension pour prendre en charge un éventuel problème avant qu’il n’ait un impact sur votre santé. Il est tout à fait possible de normaliser la tension grâce à une adaptation de votre mode de vie et/ou à un traitement médicamenteux.

Suis-je à risque d’hypertension ?

Outre l’âge, certains facteurs favorisent l’hypertension :

• le stress,
• une consommation excessive d’alcool (plus de 3 verres par jour pour un homme et plus de 2 verres par jour pour une femme),
• une consommation excessive de sel,
• une prédisposition familiale,
• le surpoids,
• certains médicaments (anti-inflammatoires, corticoïdes…),
• une maladie des reins, des surrénales ou du système cardio-vasculaire.

Si vous présentez un ou plusieurs de ces facteurs de risque, il faut donc être doublement vigilant !
Certains symptômes, parfois associés à l’hypertension, peuvent également vous mettre la puce à l’oreille : maux de tête, bourdonnements et sifflements dans les oreilles, sensations de vertige épisodiques, fatigue inhabituelle…

Comment surveiller ma tension ?

En raison de l’absence habituelle de symptômes, il est conseillé à tout le monde de faire mesurer sa tension artérielle au moins une fois par an, voire plus si vous présentez des facteurs de risque.
Ce contrôle ne prend que quelques minutes…
Vous pouvez le réaliser chez votre médecin traitant. Certains pharmaciens proposent également des dépistages gratuits.
La pression artérielle est très variable selon les périodes, le moment de la journée et l’état de stress. Ce n’est qu’après plusieurs mesures, au cours de plusieurs consultations successives, que votre médecin pourra établir un diagnostic d’hypertension.

Prendre sa tension à domicile

Certaines personnes souffrent du « syndrome de la blouse blanche » : une montée de la tension engendrée par le stress de la visite chez le médecin. C’est pourquoi il peut être utile de prendre soi-même sa tension à domicile à l’aide d’un tensiomètre vendu en pharmacie.
Pour prendre correctement votre tension, asseyez-vous, mettez votre tensiomètre et posez votre bras sur un support pour qu’il soit au niveau de votre cœur. Notez les valeurs et appliquez la « règle des 3 » : « 3 mesures le matin, 3 mesures le soir, 3 jours de suite ». Matin et soir, prenez 3 fois votre tension à quelques minutes d’intervalle. Reproduisez pendant 3 jours consécutifs et faites la moyenne des 18 valeurs obtenues. Si vous trouvez une moyenne supérieure ou égale à 14/9 cm de mercure (Hg) – le premier chiffre représentant la pression systolique, c’est-à-dire la pression dans les vaisseaux sanguins au moment où le cœur se contracte et le deuxième chiffre représentant la pression diastolique, c’est-à-dire la pression entre deux battements de cœur – consultez votre médecin.

Votre premier défi santé consiste donc à faire contrôler votre tension au plus vite ! Une fois cette étape accomplie, passez à l’étape suivante, le contrôle d’un autre facteur de risque cardiovasculaire : l’excès de cholestérol.

Rédigé avec la collaboration du Dr Pierre Troisfontaines, cardiologue.