Surveiller son risque de cancer du côlon
Vous avez pris rendez-vous chez votre gynécologue pour votre dépistage du papillomavirus ? Bravo ! Vous approchez de la fin de votre check-up santé ! Pour cette avant-dernière étape, nous allons nous pencher sur le dépistage précoce du cancer colique.
Le cancer du côlon est le troisième cancer le plus fréquent en France. Heureusement, lorsqu’il est repéré à un stade précoce, les chances de guérison avoisinent les 100 % ! D’où l’intérêt d’un dépistage régulier…
Suis-je à risque ?
Le cancer du côlon touche surtout les personnes de plus de 50 ans. Bien que tous les facteurs de risque ne soient pas encore identifiés, certains individus peuvent être plus enclins à le développer et doivent donc redoubler d’attention.
Il s’agit, entre autres, des personnes :
- qui ont une prédisposition familiale ou génétique,
- qui souffrent d’une maladie inflammatoire du côlon,
- qui consomment beaucoup d’alcool ou de tabac.
Un dépistage systématique à partir de 50 ans
En France, le dépistage du cancer du côlon est recommandé tous les 2 ans entre 50 et 74 ans. Un kit de dépistage pour un « test immunologique » peut vous être remis gratuitement par votre médecin traitant à l’occasion d’une consultation. Il suffit de lui en faire la demande. Ce test, à réaliser chez vous, consiste à prélever un échantillon de selles et à l’envoyer au laboratoire de biologie médicale dont l’adresse est indiquée sur l’enveloppe fournie avec le test. Il permet de détecter la présence de sang dans les selles. En effet, certains polypes ou cancers provoquent des saignements souvent minimes et donc invisibles à l’œil nu.
Si les analyses sont positives, votre médecin peut vous adresser à un gastro-entérologue pour réaliser une coloscopie afin de déterminer d’où proviennent ces saignements.
La coloscopie, une arme efficace contre le cancer
La coloscopie consiste à introduire par voie anale un appareil très souple pour explorer avec précision les parois du côlon. Objectif : détecter et ôter les polypes susceptibles de dégénérer en cancer ou une éventuelle tumeur cancéreuse. La coloscopie détecte un polype dans 30 à 40 % des cas et un cancer dans 8 % des cas. D’où son intérêt. Elle est généralement effectuée sous sédation ou anesthésie générale pour plus de confort.
Et les autres symptômes d’alerte ?
Certains symptômes doivent vous pousser à consulter votre médecin :
- des changements durables dans les habitudes fécales,
- du sang ou des glaires dans les selles,
- des douleurs abdominales,
- des faux besoins (envies d’aller à la selle qui ne se concrétisent pas).
Pas de panique toutefois, ces signes peuvent aussi être liés à des maladies autres que le cancer.
Prévention : les bonnes habitudes à mettre en place
La recherche a montré que certains aspects du style de vie semblent augmenter ou réduire le risque de développer un cancer du côlon.
Pour le prévenir, il est donc recommandé de :
- veiller à avoir une alimentation équilibrée et riche en fibres, présentes dans les céréales complètes, les fruits, les légumes et les légumes secs ; avec une consommation modérée de viandes rouges, de charcuterie et de sel
- surveiller votre poids et rester actif, l’obésité augmente le risque de développer un cancer du côlon alors que l’activité physique le diminue.
Si votre dernier test de dépistage du cancer du côlon remonte à plus de 2 ans, prenez rendez-vous chez votre médecin traitant. Il pourra vous fournir un kit pour le test immunologique, à réaliser chez vous. Vous pourrez ensuite passer à la dernière étape de ce check-up santé : surveiller votre risque de cancer de la peau.
À RETENIR
- S’il est détecté à temps, les chances de guérison du cancer du côlon avoisinent les 100 % !
- Surveillez régulièrement vos selles. Si vous détectez un changement d’aspect, parlez-en à votre médecin. Tous les deux ans, demandez-lui un kit de dépistage gratuit.
- Les petits plus contre le cancer du côlon ? Manger des repas équilibrés et riches en fibres, surveiller votre poids et rester actif !